J'attrapais les dossiers et m'affairais à signer des documents. Les inscriptions étaient de plus en plus fréquentes, ce qui signifiait que le message se répandait un peu plus chaque jours. J'analysais quelques dossiers, il allait falloir que je m'absente afin de voyager sur le continent pour rencontrer de futurs étudiants et  leurs parents, ce qui me permettrait de faire un petit check-up du background. Davon et moi étions quand même sélectif concernant les élèves qui intégraient l'école, nous n'acceptions que les jeunes qui avaient une volonté à s'en sortir et apprendre à vivre avec leur part surnaturelle. Je pensais à Adrian, l'ami de Liam, que je considérais comme mon petit garçon.

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"Vous permettez que j'essaye?" Je frappais doucement à la porte "Adrian? Je peux rentrer?" Je pouvais entendre des petits bruits de l'autre côté, dont des petits reniflements. "Allez vous en!" Je tournais doucement la tête vers sa mère qui semblait fatiguée et sans aucun doute triste de la situation. Entant que maman, je ne pouvais que compatir face a cette femme impuissante qui ne comprenait pas la situation. Je frappais délicatement de nouveau, tendant un peu plus l'oreille "Je m'appelle Mia... J'aimerais juste discuter avec toi ..." Je pouvais noter que son rythme cardiaque était légèrement plus élevé que la normale, il était perdu et je voulais éviter une crise. Adrian était un jeune garçon de 15 ans qui s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Je sortis une photo de mon sac et sourit. Ce cliché avait été pris il y avait un an à peu prêt, alors qu'on fêtait l'inauguration de l'école. Maxyne faisait un sourire forcé à l'objectif pendant que Liam et Thomas étaient bras dessus et bras dessous pendant que Zoé était aggripée à son papa. On pouvait voir sur le visage de mes garçons qu'ils s'esclaffaient, tout comme Davon et moi, car ce jour representait un "jour de punition" pour Maxyne, en d'autres termes, cela signifiait un repas en famille ou mon mari et moi avions pour mission d'être les parents les plus gênants de la planète. J'etouffais un petit rire avant de glisser la photo sous la porte. "J'ai un garçon de ton âge, il s'appelle Liam, vous avez des points en communs tous les deux... Et quand ça ne va pas très fort, on a pour habitude de se boire un bon chocolat chaud avec un muffin double pépite de chocolat. Ca me ferait plaisir de t'en offrir un si tu acceptes de m'ouvrir, je serais ravie également de te présenter mon garçon" J'entendis des pas se rapprocher de la porte. Le parquet craquait doucement et mon ouie de vampire m'indiqua que le jeune adolescent s'était emparé de la photo pour la scruter "Je sais pourquoi vous êtes là ... C'était un accident.... Mon père ...." J'entendis un étranglement dans sa voix, ce qui me fendit le coeur. Et avant qu'il ne continu je frappais doucement de nouveau avant de saisir la poignée de la porte pour l'ouvrir délicatement "Je sais Adrian, et je ne suis pas là pour t'emmener... je ne suis ni de la police, ni un quelconque médecin, j'ai discuté avec tes parents, je suis juste là pour discuter avec toi, tu veux bien m'ouvrir?" Le verrou était enclenché et je lachais la poignée " Je te propose quelque chose, je t'emmène boire un chocolat chaud, mon mari est avec nos enfants en ville, si tu es d'accord on pourrait aller les voir, tu pourrais rencontrer mes fils, et ensuite je te ramène ici, et si tu le souhaites on pourrait se revoir, par contre si ce n'est pas le cas, je m'en irais, deal?" Quelques secondes s'écroulèrent avant que la porte ne se dévérouille.

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Repenser à ma rencontre avec Adrian me faisait toujours un petit pincement au coeur. Je regardais la photo sur mon bureau et sourit, c'était une photo des enfants, Zoé, Thomas, Maxyne, Liam et Adrian, mes cinq petits monstres que j'adorais. Combien même je n'étais la maman que de trois d'entre eux, je considerais Adrian et Max' de la famille. Je sentis mon portable vibrer et je jetais un coup d'oeil au rappel que je venais de recevoir avant de verouiller mon écran et de me lever, attrapant la boite qui était d'un rose léger. Je sortais de mon bureau quand les couloirs se remplir petit à petit d'élèves lorsque la sonnerie retentit. Je voyais mes garçons au loin partir pour leurs entrainements et sourit avant de me diriger vers la salle commune. En arrivant vers les casiers, je souris en voyant une petite tête brune que je ne connaissais que trop bien. Ma charmante fille qui avait tout d'une jeune femme magnifique en devenir était splendide, un cadeau pour tout parent ... Son pull aux couleurs de l'automne lui allait à ravir. J'entendais quelques filles glousser non loin, et je fronçais doucement les sourcils, voyant qu'elles regardaient en direction de ma fille. "Mademoiselle Saltzman, dépèchez vous de filer en cours avant que je ne vous désigne volontaire pour rester plus longtemps afin d'aider Mr Carter pour les cours du soir." Je lui souris faussement, endossant mon rôle de directrice avant de voir Lizzie et ses copines filer en cours après s'être excusées. Je m'avançais vers mon petit ange tombé du ciel et sourit de toute mes dents quand elle me fit face et me pris dans ses bras "Je pensais que tu serais occupée avec papa à faire je ne sais quel papier pour ici" Je me joint à elle quand elle rit, l'entendre rire avait toujours été un de mes sons préféré, ça, et les battements de son petit coeur remplit de bonté. "Je fais une petite pause avant de reprendre..." Je lui replaçais une mèche de ses cheveux avant de me pincer la lèvre inférieure entre mes dents tout en souriant. Zoé était une enfant parfaite, ma petite fille chérie, j'étais tellement fière de la personne qu'elle était devenue. J'hochais la tête quand à sa proposition "Pile poil ce dont j'avais besoin !" Je lui souris doucement avant de perdre doucement mon sourire en voyant un kleenex dans sa main, tâché de rouge. "Tu es blessée ma puce?" Par automatisme j'attrapais ses mains, les inspectants minutieusement avant de poser mes yeux sur le mouchoir tout en prenant une grande inspiration. Mon coeur de maman s'affola doucement, mais mon odorat de vampire me rassurera immédiatement, ne détectant aucune odeur de sang. Je soufflais doucement de soulagement avant de lui embrasser les mains, comme dans un geste de réconfort. "Bon Dieu, tu m'as fait peur ..."
   

Ses grands yeux bleus étaient un des plus beau paysage que j'avais pu voir, chacun de mes enfants était une bénédiction. Zoé me rassura rapidement quand mon coeur s'affolait et essuyait ses mains sur son jean, m'informant qu'il s'agissait de peinture et rien d'autre. Ouf ! Je soufflais doucement et replaçais une mèche de ses cheveux, s'il arrivait quoique ce soit à l'un de mes enfants, je ne sais pas comment je réagirais... Du moins si, mon monde s'éffondrait, mon coeur aurait été comme arraché de ma poitrine, j'avais déjà vécu cette horreur alors que Liam n'avait pas plus de 2 ans physiquement, Zoé n'était qu'un petit bébé, tout comme mon petit garçon...

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Je frappais de toutes mes forces dans le vide, tentant d'abattre ce mur magic qui me séparait de mes enfants. Ma vision se brouillait, les larmes coulaient sur mes joues, j'étais impuissante, ne pouvant protéger mes bébés de ce sociopathe qui était entré dans nos vies. "RETIRE CETTE MERDE TOUT DE SUITE AVANT QUE JE NE T'ARRACHE LA TÊTE" Je frappais encore, me blessant les poings contre ce mur invisible. Les veines sous mes yeux dansaient le tango, j'allais en faire qu'une bouchée de cet abruti. Plus il s'approchait de mes enfants, et plus je sentais naître en moi ce désir de meurtre. Le gout de rouille vint emplir ma bouche, ma gorge devenait sèche et la soif était grandissante. Mon fils regardait dans notre direction, et je n'avais aucune honte à laisser le monstre qui lui servait de maman se manifester, personne ne pouvait se permettre de toucher à mes enfants. Je sentais mon instinct primaire prendre le dessus et je me penchais, prête à sauter à la gorge de Kaï. Et alors que cet enfoiré de gamin s'approchait de ma fille, je sentais que mon mari était aussi tendu que moi. Liam était loin d'être stupide malgré son âge, nous le savions nous, et alors que Kai tendait une main vers Zoé pour lui caresser la joue, se jouant de la situation, Liam se pencha dans sa direction pour le mordre. Je frappais de nouveau, détestant la situation, mais n'étant pas peu fière de lui. "Petit con de merde !" Et en une seconde mon fils avait la nuque craquée

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Cette histoire était loin derrière nous aujourd'hui, Liam étant hybride, le craquage de nuque n'avait eu aucun impact sur lui si ce n'est qu'une perte de connaissance temporaire. Dieu merci... Je posais ma main sur ma poitrine comme pour soutenir mon coeur, je n'aurais pas supporté de le perdre, ni lui, ni aucun de mes petits bouts... Sa petite main vint attraper la mienne et je souris en la lui pressant. J'avais beau être la directrice de l'établissement avec Davon, j'étais avant tout une épouse et une maman, je ne m'étais jamais caché de l'amour que je portais à ma famille, même dans l'enceinte de l'école, ils étaient ma priorité et je n'allais certainement pas me restreindre pour une quelconque image de merde que je devais préserver. Ils étaient mes enfants avant avant d'être mes élèves. Qu'un idiot se tente à me faire la remarque pour voir. Ma fille me traina en dehors de l'école, il faisait beau c'était agréable, ça réchauffait un peu l'air qui était glacial et je tirais mon manteau pour le poser sur les épaules de Zoé le temps du trajet.

Le trajet fut bref, Zoé poussa la porte du café et je la retins pour la laisser entrer. La chaleur de l'endroit nous frappait au visage et je ne pus m'empêcher de sourire. Les odeurs de noisettes, des cookies chauds et des viennoiseries innondaient la salle. Mon regard se porta vers la table au fond à droite du café. Je me revoyais assise à cette même table, mon ordinateur, mes feuilles et mon crayon, à gribouiller les plans du chalet, Davon me faisant face, me scrutant, lisant son livre, ou du moins, je soupçonnnais qu'il faisait semblant de lire. Après toutes ces années passées à ses côtés, j'étais toujours autant amoureuse de cet homme et ne regrettais en rien de l'avoir suivis ici sur un coup de tête, sur un coup de foudre, pour partir à des milliers de kilomètres de Paris et acheter un terrain pour nous construire notre chez nous au bout de quelques jours, il ne m'avait pas fallut plus de temps pour savoir que je voulais construire quelque chose avec cet homme, sans même savoir ou cette histoire allait nous mener. Je suivais ma petite puce et m'installait en face d'elle, la laissant passer commande, ce qui était presque inutile parce que nous avions nos habitudes et depuis toutes ces années, tous les employés savaient d'avance ce que nous commandions en fonction de qui était avec nous à notre table. "On ne dira rien à Liam et Thom' il vont en faire tout un cirque" J'étouffais un rire avant de lui tendre mon petit doigt "Promis mon amour, ça sera notre petit moment à nous" Et alors que je serais son petit doigt, je l'admirais, la vie nous a donné des enfants tellement beaux et merveilleux, Zoé était une jeune femme, tout ce qu'il y avait de plus jolie, son père n'avait cessé de se faire des cheveux blancs à ce sujet, s'inquiètant du jour ou elle nous ramènerait un chéri à la maison, du jour ou il aurait fallut aborder le sujet. La serveuse vint déposer notre commande sur la table et je la remerciais avant de prendre ma tasse. Quand je levais les yeux vers ma fille, cette dernière semblait perplexe et bougeait sur la banquette, quand elle faisait ça, c'est que quelque chose la tracassait, et qu'elle avait besoin de parler. Davon et moi avions toujours fait en sorte à avoir un lien de confiance avec chacun de nos enfants. Leur faisant comprendre que l'on pourrait tout faire pour eux, les soutenirs à 100% même s'ils commetaient des erreurs, tant qu'ils étaient honnetes envers nous et n'avaient pas peur de se tourner vers leurs parents pour demander de l'aide, du soutient ou même des conseils, et ça avait toujours été comme ça entre nous. J'allais demander à ma petite brune si tout allait bien, mais elle me devança "Tant qu'on est que toute les deux j'aimerais parler de quelque chose avec toi maman... " Bon sang... Je posais ma tasse après avoir bu une gorgée. J'avais toujours fait en sorte à préparer le terrain avec mon mari concernant Zoé, mais à croire que finalement, c'est moi qui n'étais pas prête à entendre ce genre de discours. Zoé du voir mon expression changer car elle vint m'attraper la main et me servir son sourire qui ferait craquer n'importe quel ange, ma fille avait toujours eu un charme immense et pouvait convaincre n'importe quelle personne, la rangeant de son côté, et lui faisant faire n'importe quoi. Son père le premier! Elle tenta de me rassurer, mais elle perdit rapidement son sourire, laissant place a une petite moue bien trop triste à mon gout, et quand ses yeux commencèrent à se remplir de larme, mon coeur se déchirais, je ne supportais pas de ne pas savoir. A mon tour je lui attrapais les mains, les enfermant entre les miennes "Ma chérie qu'est-ce qui se passe...? Je suis la pour toi, je le serais toujours tu sais?" Ma voix était nouée mais je ne flanchais pas, ma fille avait besoin de moi, mais bordel que j'étais inquiète... "Je me demandais si vous aviez toujours mon dossier d'adoption avec papa... Est-ce qu'il y a quelque chose dedans qui mentionne mes parents biologique?" C'était donc ça? Mon coeur se pinçais doucement, car elle était ma fille et ça ne changera jamais, mais j'avais plusieurs fois eu cette discussion avec mon mari, qui avait toujours été présent pour me rassurer à ce sujet. Je lui souris, sentant les larmes me monter aux yeux, non pas à cause du fait que ma fille se posait des questions, ce qui était légitime, mais parce que la voir pleurer m'attristait sincèrement. J'hochais la tête et me penchais pour embrasser ses petites mains, les caressants avec mon pouce avant de liberer ma main gauche pour essuyer ses larmes de mes doigts et lui caresser la joue "Oui, il est à la maison, dans des cartons dans mon bureau" Je continuais de caresser son doux visage, lui souriant un peu plus pour lui montrer qu'elle n'avait pas à pleurer ou s'inquieter pour moi. J'étais fière de ma fille, et heureuse de voir qu'il n'y avait pas de tabou entre nous "Concernant ton père biologique, nous ne savons pas grand chose avec ton père si ce n'est qu'il était jeune, tout comme la femme qui t'as mise au monde, ta mère biologique..." Prononcer ces mots à voix haute me faisaient quand même un petit quelque chose au coeur, je souris de nouveau à ma fille et continuait "Nous ne sommes pas certains que ton père biologique ait été au courant de la grossesse de ta mère... Elle était très jeune quand elle t'a eu, bien trop jeune mon ange, je n'ai jamais douté qu'elle t'as aimé de tout son coeur ma puce, d'ailleurs tu es là aujourd'hui, s'en est la preuve... elle ne voulait que ce qu'il y avait de mieux pour toi j'en suis certaine." Je replaçais une mèche de ses cheveux avant de me lever pour m'assoir à côté d'elle et je l'attirais à moi et lui embrassait le haut de son crane tout en la serrant contre moi de mon bras droit. "Tu aimerais savoir autre chose ma puce? Si tu veux on peut jeter un coup d'oeil ensemble ce soir tous les trois avec ton père? N'oublies jamais qu'on sera toujours là pour toi ma chérie, quoiqu'il arrive, on t'aime, pour toujours et à jamais, et jamais rien ni personne ne pourra changer quoique ce soit à notre amour. Je t'aime tellement mon petit amour..." Je déposais un nouveau baisé sur le haut de son crane, mon amour pour elle était immense et sans fin, pour elle je m'arracherais le coeur sans poser de questions.